vendredi 19 octobre 2012

Des nouvelles des voyageurs … Novaĵoj de la vojaĝantoj.

Nous avons quitté la France sous les tristes pluies d'automne, et c'est sans regret que nous avons senti le Boeing quitter la piste à 22 heures 10.

Ni folasis Francujon sub la malĝojiga aŭtuna pluvo, kaj, je la 22a horo kaj 10 minutoj, senbedaŭre ni sentis la ekflugon de la aviadilo.  

La nuit fut longue et inconfortable dans le bruit sourd des moteurs et les secousses du vol. Seuls Marie et Brewal ont réussi à dormir un peu. Mais quand la lumière a enfin filtré sous les volets des hublots et que nous avons pu admirer le jour se lever sur les montagnes désertiques de l'Afghanistan, j'ai compris qu'enfin nous étions en train de concrétiser ce vieux projet de voyage vers Katmandou. Petit déjeuner à bord avec du beurre Paysan breton. Dans un vol Air India, c'est étonnant ! Mais le beurre étant doux, Brewal n'en a pas mangé... Quant au repas du soir, ne parlons pas du petit piment dans lequel Marie et moi avons croqué imprudemment. Le feu aux joues, le hoquet et les larmes, voilà le résultat de notre curiosité ! Malgré tout, le poulet au curry était excellent.

La nokto longtempe  daŭris en malkomforto, en obtuza motorbruo kaj en tremadoj de la aviadialo.  Nur Marie kaj Brewal sukcesis iom endormiĝi. Sed, kiam la lumo finfine enfiltriĝis sub la lukajn ŝutrojn, ebligante admiri tagiĝon super la dezertecan montaron de Afganio, mi komprenis, ke fine, realiĝis tiu malnova projekto de vojaĝo al Katmanduo. En aviadilo de Hinda kompanio, matenmanĝi buteron el la franca regiono Bretonio, estas mirinde, ĉu ne ? Sed, ĉar estis sensala butero, Brewal ne ĝin manĝis (en Bretonio, oni kutime manĝas salitan buteron). Koncerne la vespermanĝon, ni ne parolu pri la eta pimento, kiun Marie kaj mi senatente manĝetis. Enflamiĝo de la vangoj, singultoj, larmoplenaj okuloj, jen rezulto de nia scivolo !  Tamen, la karea kokaĵo ege bongustis.


Escale à New Delhi après 8 heures de vol (arrivée à 10h10 heure française, soit 13h55 heure indienne). Comme à Paris, des enfilades interminables de couloirs et d'escalators. Mais quel contraste avec Charles de Gaulle ! Ici tout est feutré et les employés sont prévenants et souriants. Nous, nous sommes crevés. Nous nous reposons deux heures avant de reprendre le vol vers le Népal.

Flughavena haltejo en Delhio post okhoran flugadon. Same kiel en Parizo, senfinaj koridoroj kaj rultapiŝoj. Sed kia kontrasto kun la Pariza flughaveno Charles de Gaulle ! Tie, neniu bruo aŭdiĝis, kaj la laboristoj estis komplezemaj kaj ridetemaj. Ege lacaj, ni ripozis du horojn antaŭ ol reforflugi al Nepalo.

Un petit mot à propos de la douane indienne. Nous nous étions déjà fait remarquer à la douane française de l'aéroport parisien pour avoir oublié dans le sac de cabine les bouteilles d'eau, le collier de Brewal et surtout les ciseaux de Christiane. Tout cela a bien sûr été confisqué. Mais ce n'était rien à côté des nombreux contrôles par la douane indienne qui a encore trouvé des ciseaux dans le sac de Marie et un briquet dans la poche de Christiane que la douane française n'avait pas détectés. Sans parler de la canette de bière que Momo avait mise dans le sac de Brewal !

Jen eta rakonto pri la Hinda dogano. La Francaj doganistoj atentigis nin pri la kolĉeno de Brewal, la boteloj da akvo, kaj ĉefe, la tondilo de Christiane forgesita en ŝia dorsosako. Ili ĉion konfiskis, kompreneble. Sed tio ne kompareblas kun la multnombraj kontroloj far la Hindaj doganistoj, kiuj ankoraŭ trovis tondilon en la mansako de Marie kaj fajrilon en la poŝo de Christiane, ne detektitajn en Francujo. Sen paroli pri la boteleto da biero, kiun Maurice enmetis en la sakon de Brewal !   

Ré-embarquement et nouvel envol après 3 heures d'attente dans le l'aéroport de New Delhi pour à peine deux heures de vol jusqu'à Katmandou. Arrivée à 11h45 heure française, soit 15h heure népalaise. Nous touchons enfin le sol népalais, et là, quel contraste ! L'aérogare d'abord, qui ressemble plus à une petite gare de province qu'à celle d'une capitale. Mal entretenue, vieillotte et bourrée de touristes européens qui devaient faire la queue pendant plusieurs heures pour obtenir leur visa. Quant à nous, après avoir retrouvé Momo, grâce à la prévoyance de Christiane qui nous a fait faire notre visa en France, nous sommes passés les doigts dans le nez.

Post trihora atendado en la Delhia flughaveno, denova enviadiliĝo por apenaŭ duhora flugado ĝis Katmanduo. Je la 15a horo (loka horo), ni fine surteriĝis sur la Nepalan grundon. Kaj tie, ankoraŭ alia kontrasto !  La malgranda flughaveno, similanta pli regiona ol ĉefurba, estas malmoderna, senzorgita, kaj plenplena je eŭropanoj, kiuj anservice devos atendi plurajn horojn por obteni sian vizon. Koncerne nin, dank’al la antaŭzorgo de Christiane, kiu obtenigis al ni nian vizon en Francujo, ni facile eliris post rapida kontrolo. 

Narendra et Rajani nous attendaient avec le petit Krishna. Dés la sortie de la gare, nous avons compris que nous débarquions sur une autre planète. Mais grâce à leur accueil chaleureux et leur attention, nous avons également compris que nous serions en de bonnes mains. Après être montés dans le minibus qui nous était réservé, nous avons traversé la ville. Klaxons, embouteillage, motos, vélos, brouhaha, vaches sacrées, chiens errants et du monde partout, partout. De plus, du fait de travaux de réaménagement et d'élargissement des rues, toutes les routes sont défoncées en attendant d'être refaites. Avec les yeux écarquillés, Marie et Brewal étaient enthousiasmés par la vie qui emplissait les rues. Nombre de fois on a entendu « Ça me plaît !!! »

Narendra kaj Rajani estis nin atendantaj kun la knabo Kriŝna. Tuj post nia eliro el la flughaveno, ŝajnis al ni ke ni alvenis sur alian planedon. Sed, dank’al ilia varmkora kaj atentema akcepto, ni tuj komprenis ke ni estos bone zorgitaj. Enirinte en nian rezervitan buseton, ni trairis la urbon. Ĉie hupadoj, trafikŝtopadoj, motorcikloj, bicikloj, sanktaj bovinoj, vagantaj hundoj, homoj, ĉiuj svarmis en granda tumulto. Krome, pro planitaj rearanĝo kaj larĝigo, la stratoj estas detruitaj atendante sian rekonstruon. Kun larĝe malfermitaj okuloj, Marie kaj Brewal entuziasmiĝis vidante la vivplenajn stratojn. Multfoje ni aŭdis « tio plaĉas al mi !!! »

Arrivés à la maison, nous avons tous été invités à une cérémonie d'accueil hindoue en recevant le tika sur le front. Le soir avant le repas, nous avons fait la distribution des cadeaux. Marie et Brewal étaient fiers d'avoir participé par leurs propres présents. Le petit Krishna et son papa Gopala suivaient nos échanges avec curiosité et sourires.

Alveninte hejmen, honore al nia akcepto per bonveniga hindua ceremonio, ni ĉiuj ricevis la tikaon surfronten. Antaŭ la vespermanĝo, ni disdonis niajn donacojn. Marie kaj Brewal fieris partopreni per siaj propraj donacoj. Kriŝna kaj lia patro Gopala, kurioze kaj rideteme, okulsekvis niajn interŝanĝojn.

Dans le jardin de Narendra et Rajani pendant le thé de bienvenue.
En la ĝardeno de Narendra kaj Rajani dum la bonveniga teo.

Brewal et son tika.
Brewal kun sia tikao. 

Marie et Momo avec leur tika. 
Marie kaj Momo kun sia tikao. 

Distribution des cadeaux.
 Disdonado de la donacoj.

Après toutes ces émotions et un bon repas traditionnel, riz et lentilles (dalbath) nous sommes bien contents de trouver notre lit pour une bonne nuit réparatrice.

Post tiuj emocioj kaj bongusta tradicia manĝo, rizo kaj lentoj (dalbath), ni ĝojis enlitiĝi por ripoziga nokto.

Notre "résidence" non surveillée.
Nia loĝloko.

Krishna et sa casquette des 24 heures du Mans.
Kriŝna kun sia kaskedo. 

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